Retour des vacances

Mes vacances avaient été fabuleuses, relaxantes. Je l'avait passé au nouvel appart de ma cousine. Un appart plutôt grand, mais comme elle travaille de nuit dans les bras, elle arrive à bien le payer. D'ailleurs, elle a quasiment une terrasse, c'est pourquoi c'est elle qui a mon chien.

Ça me fit penser que la rentrée avait vraiment été nulle. Premièrement, j'avais revu Lynn directe en revenant et je crois qu'à quelque part, je lui avait pas encore pardonné son manque de confiance. On était vraiment devenus proches, ça me semblait bizarre qu'elle fasse un truc comme ça mais sur le coup de la colère, c'est ce qui m'avait semblé. Je soupirai et sortit mon étui à cigarette à l'effigie de Winged Skull. D'un côté, j'avais mes cigarettes, de l'autre j'avais ma drogue. Je sortis un joint et le portai à mes lèvres avant de m'asseoir sur un bureau, les pieds dans le vide, près d'une fenêtre ouverte. C'est là que je l'alluma. Je fumais rarement de la marijuana à l'école, mais j'en avais envie. C'est tout. Et puis, on peut pas me reprocher de fumer plus naturel. Ça rend beaucoup moins dépendant que la cigarette.

Je repensai un peu à Lynn puis Ambre. Avoir sue qu'elle ferait un truc du genre, j'lui aurait donné raison et j'aurais accepté les avances d'Ambre. J'préfère faire l'enfoiré plutôt que de me sentir pris. Je ne me suis jamais remis en couple depuis Debrah, c'était pas avec Lynn qui débarquait comme ça, de nulle part, que ça changerait. Même si mes sentiments sont forts à son égard... ou l'on été, je ne sais franchement plus. Mais ce que je savais, c'est qu'éventuellement je devrai avoir une conversation sérieuse avec elle. Notre jeu de l'an passé a peut-être été trop loin et on s'était imaginé des trucs.

alors que je fume tranquillement sur le bord de la fenêtre, on vient ouvrir la porte. Je me tourne vivement vers la porte pour m'apercevoir que c'est que Lynn. Je soupire un peu soulagé. Même si j'm'en fou, j,avais pas envie de me prendre la tête avec un prof parce que j'étais en train de fumer un joint dans une classe. Bon, c'est pas la plus brillante des idées que j'ai eut non plus. J'écrase un peu mon joint pour l'éteindre et rouvre mon étui alors qu'elle se dirige vers le fond de la classe après m'avoir salué. Je range tout et la regarde ramasser son crayon. Pourquoi n'était-elle juste pas allée le ramasser quand elle était déjà dans la classe ? J'haussai un sourcil, la saluai d'un signe de main et continua à regarder dehors.

Y'avais des cheerleaders qui s'entraînaient et je les regardais faire, plus ou moins concentrés sur elle... c'était surtout que je ne savais pas quoi dire à Lynn. Enfin si, mais j'savais pas si j'avais envie de me prendre la tête avec ça, donc je l'ignorai. Après tout, elle ne semblait pas vraiment vouloir me parler.

Avant que je puisse l'écraser, elle vint me voler mon joint. Elle avait deviné que c'était pas une cigarette et venait s'en assurer semblait-il. Elle me rappela à quel point j'avais été stupide.

« J'sais. J'avais la flemme d'aller chercher ma veste et de monter sur le toit. »

Ça arrive à tout le monde les coups de flemme, non ? Même si en fait, ma veste n'était pas si loin, placé dans mon casier et que j'aurais pût monter sans veste, mais il faisait un peu froid aujourd'hui donc j'avais pas envie de souffrir. Cet hiver je souffrirai.

Elle se tira une chaise et s'assit au bureau devant le mien. J'écrasai mon poison et le rangea avec le reste. Elle avait envie de parler, j'allais me forcer pour pas être complètement stone pendant qu'on parlerait.

« Bon, qu'est-ce que tu voulais ? »

Je remonta une jambe sur le bureau après avoir fermé la fenêtre et je posai mon coude sur mon genoux. La joue dans la paume de la main, je la regarda pour qu'elle s'explique. Après tout, elle était pas juste venue me voler de la beuh non plus.

Faudrait qu'on discute ? Je ne vois pas où est le "on". Moi je n'ai rien fais. Je grimaçai, me rappelant à quel point j'avais été blessé d'avoir été aussi... testé. Je m'étais sentit trahi en quelques sortes. C'est pas parce que j'aime les belles filles que je suis nécessairement prêt à abandonner celle que j'aime pour une fille d'un soir. Je cessai ma moue dégoûté et je reportai attention à elle, lui jetant un regard plutôt... froid. J'voulais pas qu'elle croit que c'était dans la poche. C'est normal, j'aime pas me sentir acquis.

« Alors vas-y, dis moi ce que tu as à me dire. »

J'espérais que ça avait été clair que moi, je n'allais pas m'excuser pour quoique ce soit. C'est pas moi qui ait joué avec ses nerfs.

J'éclatai de rire!

« Limite frappé ? T'hallucine ma grande ! »

Nah mais franchement, je lui disais ce que je pensais et directe elle s'imaginait que je l'aurais frappé ? J'frappe pas de nana. Quand on m'énerve, je rackette, mais je ne frappe jamais une fille.

« J't'ai abandonné en pleine forêt parce que tu me gonflais, voilà pourquoi. Et moi aussi je pensais qu'on construisait quelque chose avant que tu m'envois dans les douches avec Ambre, bon sang ! Déjà que j'hésite à retourner dans une relation, tu m'as vraiment coupé tout envie. »

J'avais un peu levé le ton. C'était quelque chose qu'on disait de normal pour moi. Je ne suis pas capable de parler sans m'emporter. C'est un de mes grands défauts mais j'assume.

« Au moins on est sur la même longueur d'onde. »

J'avais dit la suite, plus calmement, et je me remis à regarder dehors, trouvant de nouveau l'extérieur plus intéressant. J'avais vraiment pas envie de chercher ma veste, donc je sortis une clope, pas de mon herbe spécial cette fois, et je l'allumai pour fumer... encore. Il faudrait que je réduise ma consommation de cigarette.

Alors c'était vraiment que du hasard, cette histoire. J'en avais longtemps voulu à Lynn, surtout qu'elle n'a juste jamais pris la peine de s'expliquer. Quand j'étais partis dans les bois, c'était les écouteurs sur les oreilles... mais elle avait mon numéro de téléphone, mon adresse et sinon, merde, facebook, ça existe ! C'est pour ça que j'avais cru si longtemps qu'elle avait un truc à se reprocher et que là, j'avais de la misère à la croire. Je ne supportais vraiment pas d'être testé et cette fois-là, ça sonnait exactement comme ça. Ça sonnait comme si elle m'avait utilisé... exactement comme...

Non. Ne pense plus à ça. Mes sourcils s'étaient froncé à cette pensée. J'aspirai donc une nouvelle fois mon bâtonnet de bonheur avant d'en relâcher la fumée sans me soucier du fait que j'étais en dedans cette fois-ci.

Je repensai à Lynn... rien pour me mettre de meilleure humeur. Non mais quand elle avait des problèmes, j'avais tout fait pour lui remonter le moral et elle, elle me voyait partir en colère et elle s'est dit : "Bon eh bien, j'vais le laisser sans nouvelle... pour toujours tiens !" Remarque, je sais que si elle avait essayé de me parler directement après, je l'aurais pas écouter, je suis trop con pour ça et j'écoute pas quand je suis en colère, je veux juste être seul, mais bon sang, deux ou trois jours à me laisser me calmer c'est amplement suffisant. J'pensais qu'on se connaissait bien, j'suis pas si compliqué à cerner, non ? Moi tout ce que je veux, comme relation, c'est d'aimer et être aimé. C'est pourtant simple et ce que tout le monde souhaite, merde.

« Un peu. »

Je ne dis pas plus, même si l'envie de lui reprocher de m'avoir laissé le temps de douter était forte. Je n'avais plus envie de m'exposer comme ça. C'est triste, mais même si je savais qu'elle n'avait rien à voir avec tout ça, j'étais tellement resté longtemps avec ce sentiment de trahison que c'était resté. Ça pouvait pas partir comme ça tout de suite. Je m'étais trop souvent sentit trahi par le passé pour oublier cet amer sentiment qu'elle m'avait laissé.

« Y'avait de quoi se faire des illusions aussi. »

Elle me répondit qu'elle savait, puis on resta quelques instants dans le silence brisé par les chants de ces saletés d'oiseau dehors qui gazouillaient doucement comme si la vie était parfaite. C'est connards d'enfoiré d'oiseaux. Je les détestait presque autant que ce silence, mais je ne savais pas quoi dire pour le briser. Je m'étais donc contenté de regarder mes genoux, gardant mon expression froide.

Elle brisa le silence en premier, me disant qu'elle avait eût peur. Je relevai la tête vers elle, la regardant droit dans les yeux. Elle enchaîna en précisant que c'était de ma réaction qu'elle avait eût peur.

« Peur de ma réaction…? » murmurai-je.

Nah mais là il fallait qu'elle élabore hein? J'allais pas juste hocher la tête. Sur le coup, je pensais encore à son histoire que je l'avais presque frappé… je tenais à m'assurer que c'était pas encore à ça qu'elle pensait franchement. Fallait vraiment me chercher loin pour que je frappe une fille. Une fille, pour moi, c'est doux, mignon, fragile. Donc pour que j'en colle une à une fille, il fallait vraiment me chercher… un peu comme l'autre idiote qui c'était permis trop de familiarité avec moi dès le début. J'm'en voulais un peu, mais elle l'avait sacrément cherché pour me suivre juste pour venir m'emmerder. Et ça, c'était pas le cas de Lynn. Elle m'avait gonflé, j'avais été en colère, mais je l'aurais pas frappé… non? Non, je l'aurais jamais frappé. J'suis quand même pas si con.

« Élabore un peu. Pourquoi t'avais peur de ma réaction..? »

Je savais que j'aurais du élaborer.. Maintenant il me reste plus qu'a trouver les bons mots. Parce que je me connais, je pèse pas mes mots et surtout dans ce genre de situation.

En vrai j'ai pensé à l'appeler, même quand je suis passée devant chez lui j'ai voulu aller frapper.. Mais je sais pas, j'ai toujours été une fille qui ose tout et qui "a des couilles" comme on dit, mais là, c'était Castiel quand même. Et même dans ce domaine la, j'ai pas jamais vraiment eu des couilles.

Peur que je veuille rien. Je soupire. Je comprends vraiment pas les filles. Quand ça va pas, pourquoi elles ne viennent pas en parler au principal intéressé ? Enfin, je m'adoucis un peu. Je sais que je peux être assez imposant et pour avoir fait fuir quelques nouvelles par le passé... et Kentin, pour des raisons obscures... je sais que je peux faire peur et ça a tendance à m'énerver. Mais là, c'est pas de moi vraiment qu'elle avait peur, mais que je ne veuilles rien. Et puis, ça veux dire quoi ça, que je ne veuille rien ?

« Que je veuilles rien... genre que je ne veuille pas d'une relation, c'est ça ? »

J'allais me montrer gentil et pas la forcer à me le dire car j'étais pas vraiment d'humeur taquine en ce moment. En plus, le moment était mal choisis pour taquiner. Enfin, je me disais que ce devait être ça car on peut dire que notre relation était assez ambiguë. On sortait pas ensemble, mais on était plus que des amis. On se dirigeait doucement vers la relation je pense... sûrement... enfin, cet été a été plutôt fucked up donc ce qui se passait avant, j'm'en occupe plus trop.

Bon eh bien, elle avait déjà envisagé ma réplique. Je me mis quand même à rire. Pour de vrai cette fois. Elle avait quand même réussis à bien me cerner, même si elle disait que j'étais aussi imprévisible.

« Pour quelqu'un que tu dis imprévisible, j'ai l'air quand même facile à cerner vu comment tu devines mes réactions !! »

Je me calme un peu et essaie de reprendre mon sérieux. Bon sang, ça commence à faire effet et c'est tellement dure de se concentrer mais... faut qu'on arrange ça, qu'on trouve une entente ou... j'sais pas quoi. J'en ai marre moi d'être dans le doute.

« Ben, c'est vrai que si t'avais pas pris la peine de venir me parler aujourd'hui, c'est ce que j'aurais fait. »

J'suis pas pour commencer à courir après les filles pour avoir leur affection après tout. C'est pas mon genre et je l'ai fais une fois et ça s'est mal fini. Ça aurait peut-être fait pareil avec elle dans le fond.

« Pour être franc, j'ai pas envie d'une relation pour le moment... j'préfèrerais me concentrer sur mon groupe plutôt que sur les filles et... vu la mauvaise habitude que j'ai pris cet été... »

Oui, mauvaise habitude, car on fumait beaucoup elle et moi.

« Donc si tu veux continuer de me parler malgré ça, libre à toi. »

Bon eh bien ça réglait tout. J'étais un peu déçu mais j'allais pas lui courir après et la supplier si ça la dérangeait que je fume et que je veuille seulement une amitiée. J'allais pas arrêter quelque chose que j'aime pour une fille non plus et la romance, c'est le dernier de mes soucis. Je soupirai et me levai. Par contre, elle avait raison sur un truc ; fumer dans une salle de classe, c'est pas la meilleure idée au monde. Je montai donc au toit avec Mary-Jane. On allait passer un petit moment seul à seul, moi, mon joint contre le monde.